Le gobie

Le gobie, petit poisson qu’on trouve généralement en zone littorale possède de multiples variétés et ce sont trois de ces variétés originaires de l’ est qui commencent à poser de sérieux problèmes.
Le gobie est un petit poisson qui ressemble assez à notre chabot bien qu’il en diffère sur plusieurs points. En fait un chabot et un gobie sont un peu cousin mais assez lointains.Le gobie c’est ce poisson à grosse tête et yeux exorbités qu’on trouve sur les enrochements.
Il existe nombre de variétés de gobies dont certaines qui sont capables de passer de l’eau douce à l’eau salée, les endémiques qu’on pourra trouver dans les estuaires des grands et petits fleuves de l’ouest et du sud de la France sont le gobie tacheté et le gobie buhotte. Localement il peuvent remonter assez loin en eau douce.
Ceux qui commencent à gravement poser problème sont le gobie à tache noire, le gobie de Kessler et dans une moindre mesure le gobie demi lune .

Ces poissons sont originaires de la mer noire. Ils auraient commencé leur invasions via les ballasts des navires remontant le Danube puis via les canaux jusqu’au Rhin et la Moselle et la Meuse où ils ont été identifiés depuis 2011.
Sachant que la Meuse et la Moselle sont interconnectées via des canaux avec la Marne, puis la Seine, puis la Saône puis le Rhône….

Le gobie à tache noire mesure environ 10 à 20 cm, il possède une tache noire implantée sur le bord de la première nageoire dorsale. Sa robe est gris marron avec des taches grises ou brunes.
Son cousin le gobie de Kessler possède lui une robe marbrée marron jaune et brun. Il mesure une vingtaine de centimètres à l’age adulte et est plus agressif que le gobie à tache noire. De profil sa tête ressemble un peu à celle d’un mérou avec une grosse mâchoire .
Le gobie demi lune est bien plus petit, maximum 9 cm et sa tête est différente, le bec est plus long et il possède des narines en tube qui ressemblent à deux petites moustaches. Sa robe est marbrée marron brun et il serait plutôt amateur de secteur enherbés alors que les deux autres préfèrent les cailloux.

La femelle pont plusieurs fois dans la saison dans des cavités et ses œufs sont fixés via des filament très solides aux cailloux mais aussi aux coques des navires. Le mâle garde le nid et prend une coloration charbonnière très prononcée. Il est apte à se reproduire dès la deuxième année de sa vie.
Les gobies se nourrissent de petits invertébrés aquatiques mais aussi d’œufs de poissons et s’ils sont nombreux sur un secteur, ce qui est le cas dans l’est de la France, ils dévorent toutes les frayes des autres poissons.
En peu de temps ils deviennent presque la seule espèce présente dans un endroit avec des densités incroyables puisque des pêcheurs en piquent des seaux entiers très régulièrement. Ce n’est pas sans rappeler le développement du poisson chat en France.
C’est devenu un vrai fléau dans l’est du pays.
Le gobie, comme le chabot , on ne le rencontre jamais en pleine eau mais sur le fond où il progresse par bonds. Pour faire la différence avec un chabot il y a un truc simple, ses deux nageoires pelviennes sont soudées et forment une ventouse sur sa poitrine alors que le chabot n’a pas cet attribut.
La rivière Moselle, dans mon secteur (Thionville, Pont à Mousson et environs), est complètement envahie.
La fédé de Moselle tente de faire une étude afin de mesurer l’impact due à l’invasion de ce poisson, mais je n’en sais pas plus.
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